Château Durfort-Vivens

Les vins de Château Durfort-Vivens sont droits, élancés, purs. Ce sont des vins uniques à Margaux, des vins qui, depuis des siècles, ont la faculté de conquérir le monde. Thomas Jefferson, le Président américain, fut l’un des premiers à vanter cette excellence qu’aujourd’hui Gonzague Lurton n’a de cesse de magnifier.

En franchissant le seuil de Château Durfort-Vivens, je savais que rencontrer Gonzague Lurton, le propriétaire. s’avérerait tâche ardue. Réputé disciple de l’essentiel et adepte de la parcimonie, l’homme est difficile à joindre tant il a pour habitude de sauvegarder son intimité et de se réfugier derrière un principe irrévocable selon lequel,« c’est en dégustant un vin que l’on connaît son propriétaire … ». Jamais jusqu’alors la vie ne m’avait offert l’occasion de découvrir les trésors viticoles élaborés par Gonzague Lurton. Je savais uniquement. par le biais de fins connaisseurs, que ses vins étaient droits, élancés et purs, tout simplement le reflet de la personnalité de leur créateur. Imaginée ardue, la tâche fut délice … Gonzague savait être jovial, débordant d’enthousiasme et surtout capable de distiller de fins mots. sitôt que la confiance l’habitait. Bien plus que parler d’art de vivre à Durfort-Vivens, Gonzague Lurton s’employa à magnifier l’histoire de la propriété. Sa mémoire fit merveille, elle remonta les siècles pour rendre hommage aux Durfort de Duras, puissante famille venue du sud-ouest de la France qui au XVIème siècle, jeta son dévolu sur les terres de Margaux et devint sève créatrice de l’actuel domaine de Gonzague. Thomas de Durfort régnait alors en authentique seigneur. rien ne lui échappait et nul ne contestait son apanage. Les alliances matrimoniales fleurissaient. des actes de propriété naissaient, d’autres s’éteignaient. et c’est ainsi que les Durfort laissèrent place aux Montalembert et à Marie-Joséphine de Comarieu. l’intrigante marquise de Montalembert.

Au loin germaient les affres de la Révolution française, à Margaux la campagne ne babillait que des extravagances de la marquise qui venait de partager l’ancienne propriété de Durfort entre ses deux neveux, Vivens et Montbrison. L’occasion rêvée pour le vicomte de Vivens de révéler sa passion pour la vigne et de cueillir les louanges de Thomas Jefferson, qui sur son carnet de voyage, mentionna le tout nouveau Château Durfort-vivens après Lafite. Latour et Margaux. Dès lors, l’excellence devint l’amie la plus fidèle de la propriété. En 1855, le classement ne fit que confirmer les éloges de Jefferson et attribua au Château le rang de Second Cru Classé. avant qu’une pléiade d’hommes remarquables ne s’emploie à magnifier le titre reçu . Le vicomte de Puységur, Delor le respectueux négociant, Léonce Récapet, le grand-père de Lucien Lurton et le principal actionnaire de Château Margaux, …. une pléiade d’hommes de génie, tous indissociables de cette excellence qui sied si bien à Durfort-Vivens. Vinrent les Lurton. Lucien tout d’abord qui s’employa à redonner splendeur au blason Durfort-Vivens. à rétablir la renommée que lui avait conférée le classement de 1855. un renom trop souvent terni depuis l’exploitation conjointe des crus de Margaux et de Durfort-Vivens. Dissipée l’ambiguïté et retrouvée l’autonomie, restait à Gonzague Lurton à accomplir son oeuvre. À composer des vins purs et élancés, à magnifier sans relâche cette excellence inspirée de ses prédécesseurs.